Campus Agro ParisTech sur le plateau de Saclay
Texte et Dessins
Images
Lieu | Palaiseau |
Maître d’ouvrage | Campus Agro SAS |
Surface | 64.300 m2 |
Budget | 190.000.000 € |
Programme | |
Équipe | Eiffage Construction, mandataire KCAP, architectes associés Betom Ing, BET structure SNC Lavalin, BET Gopura, expert laboratoire Bruel Delmar, paysage |
Le besoin AgroParisTech, grande école d’ingénieurs française, classée troisième en Europe dans son domaine, et l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), premier institut de recherche agronomique européen et deuxième mondial, principal partenaire de recherche d’AgroParisTech, sont des contributeurs majeurs dans le monde aux sciences du vivant s’appliquant à des enjeux essentiels du XXIe siècle : les évolutions de l’agriculture et de la forêt, l’environnement, l’impact des systèmes anthropisés ou non sur le climat, l’alimentation (sécurité sanitaire, alimentaire et nutritionnelle, concept de systèmes alimentaires durables, etc.), la santé en relation aux défis précédents. Pour leur permettre de continuer à jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale et à répondre aux grands défis contemporains, le projet vise le regroupement sur un site unique des quatre centres franciliens d’AgroParisTech, accueillant un total de près de 2 000 étudiants en cursus ingénieur ou master, et des unités de recherche constituées avec l’INRA qui y sont implantées. Il s’agit d’un véritable Campus, mêlant des activités d’enseignement académiques (salles et amphithéâtres, bibliothèque universitaire, pôles étudiants et administratifs) à un grand centre de recherche aux domaines d’étude multiples (biologie, chimie, serres et halls expérimentaux, laboratoires confinés de niveau 3, animaleries). |
Le contexte
Le site se situe à l’extrémité ouest de l’axe central du quartier de l’Ecole polytechnique, dont l’urbanisme et le paysage ont été conçus par Michel Desvigne paysagiste et Geyter & Alkemade (XDGA) urbanistes. Un projet fait de grands ilots bâtis sur leurs quatre côtés, un projet aux dimensions d’une ville plus que d’un campus.
La question de l’échelle du quartier, comme du terrain dédié au Campus Agro a été essentielle à la recherche de conception.
Pour leur permettre de continuer à jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale et à répondre aux grands défis contemporains, le projet vise le regroupement sur un site unique des quatre centres franciliens d’AgroParisTech, accueillant un total de près de 2 000 étudiants en cursus ingénieur ou master, et des unités de recherche constituées avec l’INRA qui y sont implantées. Il s’agit d’un véritable Campus, mêlant des activités d’enseignement académiques (salles et amphithéâtres, bibliothèque universitaire, pôles étudiants et administratifs) à un grand centre de recherche aux domaines d’étude multiples (biologie, chimie, serres et halls expérimentaux, laboratoires confinés de niveau 3, animaleries).
Intentions et solutions
Il y a une échelle de projet au-delà de laquelle il faut reconsidérer ses méthodes de conception, et ce fut le cas pour le Campus Agro. Une révision des méthodes à deux titres ; d’une part l’obligation de consolider la maîtrise des informations et des processus pour garder le contrôle des réflexions, et d’autre part la nécessité de bien considérer la question de la mesure, de la dimension des lieux, des volumes, pleins et vides, pour garantir une qualité de vie et d’usage appropriable par chaque personne.
Les réflexions riches et essentielles menées avec KCAP auxquels nous étions associés ont permis, sur un socle commun de valeurs et d’intentions concrètes, de proposer un projet architectural et urbain pour la constitution d’un véritable campus. C’est-à-dire une pièce urbaine à l’échelle de la collectivité, un ensemble de bâtiments qui délimitent un parc et un plan d’eau conçus par les paysagistes Bruel Delmar, et dont les rez-de-chaussée sont activés par le positionnement des fonctions collectives et publiques.
Une fois ce socle commun constitué, chaque agence a développé de façon coordonnée la résolution fonctionnelle et architecturale des différents programmes, et nous avions en charge le bâtiment de recherche. À nouveau la question de l’échelle est posée. Avec une dimension de 200m de long par 60m de large, il ne s’agit plus – à l’échelle de l’usager – d’un bâtiment, mais d’un vaste complexe scientifique. Au-delà de la résolution fonctionnelle, les questions d’orientation, d’ambiance, de rapport au paysage, de relations transversales entre équipes et pôles scientifiques se posent avec une acuité accrue.
Le projet repose sur un principe de patios, seule typologie capable à la fois de restituer tous les liens fonctionnels requis, et de dégager suffisamment de linéaire de façade pour éclairer naturellement l’ensemble des pièces qui doivent l’être. Mais à cette échelle de bâtiment, le principe de patios risque d’être vécu comme un labyrinthe. C’est en décalant les patios entre eux que l’on introduit une vision sur l’extérieur à chaque extrémité des circulations, condition nécessaire à l’atténuation de l’impression de dédale. Cet exemple, parmi d’autres, illustre la somme d’attentions qu’il est nécessaire de porter pour rendre vivable la grande échelle d’un bâtiment fait de centaines de laboratoires et de bureaux.
Une fois ce socle commun constitué, chaque agence a développé de façon coordonnée la résolution fonctionnelle et architecturale des différents programmes, et nous avions en charge le bâtiment de recherche. A nouveau la question de l’échelle est posée. Avec une dimension de 200m de long par 60m de large, il ne s’agit plus – à l’échelle de l’usager – d’un bâtiment, mais d’un vaste complexe scientifique. Au-delà de la résolution fonctionnelle, les questions d’orientation, d’ambiance, de rapport au paysage, de relations transversales entre équipes et pôles scientifiques se posent avec une acuité accrue.
Le projet repose sur un principe de patios, seule typologie capable à la fois de restituer tous les liens fonctionnels requis, et de dégager suffisamment de linéaire de façade pour éclairer naturellement l’ensemble des pièces qui doivent l’être. Mais à cette échelle de bâtiment, le principe de patios risque d’être vécu comme un labyrinthe.
C’est en décalant les patios entre eux que l’on introduit une vision sur l’extérieur à chaque extrémité des circulations, condition nécessaire à l’atténuation de l’impression de dédale. Cet exemple, parmi d’autres, illustre la somme d’attentions qu’il est nécessaire de porter pour rendre vivable la grande échelle d’un bâtiment fait de centaines de laboratoires et de bureaux.